Le labyrinthe
Plusieurs essais sont expérimentés au centre du terrain pour éviter la corvée de tonte régulière aux jardiniers :
- en 2008, il est décidé de ne tondre que 4 allées en croix pour laisser une prairie naturelle : elle est assez décevante, la tonte en fin d’été fort laborieuse….pour des jardiniers sans matériel
- 2009 : première participation aux rendez-Vous aux Jardins avec 3 autres jardinières du village ! Cette fois-ci 4 grandes zones sont délimitées, enrichies de compost, pour accueillir des cucurbitacées en tous genres, des cosmos et des tomates de la dernière chance (restes de semis trop généreux, qui vont courir sur des cageots à même le sol). Les résultats sont encourageants et l’expérience reconduite l’année suivante, mais avec moins de succès…
Enfin durant l’hiver 2011-2012, toute la famille planche sur un tracé de labyrinthe, qui sera réalisé dans la foulée : dans les différentes allées, viennent petit à petit des arbustes à petits fruits, des fleurs et arbustes d’ornement, des plantes potagères, des aromatiques et médicinales…..
Le tour sera un verger miniature, composé de pommiers, poiriers, pruniers, amandiers, pommiers pollinisateurs… tous greffés sur des porte-greffes faibles ou très faibles pour un effet étagé (alternance d’arbres de 2m et d’arbres de moins d’1m de hauteur à l’âge adulte), soit plus de 70 arbres greffés par nos soins. Au début, des tomates et autres oignons, pommes de terre… cohabitent avec les fruitiers juste plantés.
Des toilettes sèches et une réserve d’eau sont prévues et installées dès le départ.
Les plantes poussent vite, les vivaces remplacent les annuelles, les arbres entrent en production, le labyrinthe mérite de plus en plus son appellation.
Un massif de feijoas, poiriers et cistes est venu compléter une des entrées, des cardons et achillées crithmifolia s’ajoutent, à des étages différents. Les tentatives de plantes alternatives au gazon n’ont pas été concluantes, mais ces achillées à feuillage argenté ont trouvé une autre destination.
Nous constatons au printemps 2023 que la sécheresse et la canicule de l’été précédent ont laissé des traces, un certain nombre d’arbustes et de petits fruitiers ne redémarrent pas. Nous effectuons les remplacements possibles selon les ressources. Nous greffons chaque année quelques pommiers, poiriers et pruniers pour cela, nous avons aussi regreffé directement un prunier et un pommier qui présentaient un rejet de greffe « exploitable ».
La réserve d’eau doit aussi être remaniée, la pression de l’eau est trop forte pour les planches, qui menacent de céder. Une construction en parpaings est au programme du long week-end du 1er mai : après avoir vidé la réserve, démonté les planches et étayé le toit, la reconstruction est rapide. On attend quelques jours de séchage pour ranger les étais.
Le 11 mai, le temps nous permet de passer l’après-midi au jardin, les planches initiales sont reposées pour cacher les parpaings, des vieilles briques réfractaires stockées depuis longtemps sont découpées pour fignoler les bords.
Il ne reste qu’à replanter quelques anémones du Japon pour effacer les traces de nos travaux.