Assez vite, nous plantons un tilleul à petites feuilles et un tilleul argenté pour compléter la zone déjà un peu ombragée par le marronnier et le hêtre pourpre. Le tilleul argenté connaît des difficultés, mais finalement repart deux fois de la base et semble maintenant bien installé. Même par les plus chaudes journées, l’ombre y est au rendez-vous, idéale pour une pause lecture ou boisson.
Pour les non germanistes, « Unter den Linden » signifie « sous les tilleuls », c’est aussi le nom d’une des grandes artères berlinoises.
Pour isoler un peu plus ce coin tranquille derrière la haie du voisin, nous implantons un massif de laurier cerise, laurier tin, fusain, lilas et éléagnus, viburnum boule de neige, issus de semis spontanés, marcottage, boutures, cadeaux …. avant l’arrivée de bambous très lumineux en 2009.
En 2021, de nouveaux voisins s’installent, arrachent la haie de laurines et la quasi totalité des arbres présents sur leur terrain. Nous délaissons ce coin, plantons tous les buissons que nous récupérons et en achetons aussi quelques-uns, un peu plus originaux ou à floraison décalée, pour cacher le grillage et le terrain nu.
Parallèlement, l’expansion des bambous nous oblige à prendre des mesures : une mini-pelle vient creuser autour du massif sur plus de 50 cm. Nous installons aussitôt une barrière anti-racines et rebouchons . La même opération se fait autour des bambous noirs à l’autre extrémité du jardin.
Nous profitons de ce matériel pour faire creuser entre marronnier et tilleuls une future zone humide. Géotextile + bâche EPDM + géotextile sont posés et le rebouchage peut commencer, par petites corvées…. Janvier est assez pluvieux et le creux se remplit d’eau assez vite, bien avant le rebouchage complet.
L’opération d’isolation du terrain voisin se poursuit avec la mise en place d’une sorte de barrière/rocaille, elle aussi installée au fur et à mesure des transports de galets et de terre durant l’hiver. Assez vite le tracé rectiligne de cette zone nous chiffonne et nous la modifions (à la pelle cette fois) pour adoucir l’ensemble, au moins côté marronnier dans un premier temps.
Deux bambous sont plantés au milieu d’une barrière anti-racines : une variété à fines tiges noires récupérée depuis une dizaine d’années chez des amis (manifestement son emplacement ne convenait pas, ils n’ont jamais poussé, nous lui offrons une seconde chance) et deux minuscules pieds de Fargesia scabrida ‘Asian Wonder’.
Les transports de galets et de terre sont épuisants… mais petit à petit le massif se dessine et la zone humide, bien humide, se remplit.
15 mars : grand jour ! Pour terminer l’après-midi particulièrement rude et acharné, nous installons les premières plantes aquatiques de la zone humide : des alocasia -oreilles d’éléphant (merci la bourse d’échange de plantes de la Fête des Plantations), un pied de thalia et de pontédéria (division des pieds-mères du bassin), quelques pieds de menthe aquatique… Depuis quelques jours, le premier massif s’est déjà rempli d’un érable japonais, trois variétés de bambous sacrés, un lierre en arbre, une fougère et quantités de boutures de géraniums vivaces et d’heuchères en couvre-sol.
25 mars : nouveau grand jour, fin des transports de terre et de gros galets, les massifs autour de la zone humide ont atteint la hauteur souhaitée, encore quelques plantations « maison » : iris fétides, stolons de saxifrage « araignée »…. et les fougères et euphorbes achetées depuis quelques semaines. (Cf. plan)
29 mars : nous mettons un premier point final à cette zone, le temps fera le reste, il nous tarde de voir pousser les plantes. Mais déjà une grande nouvelle : des osmies ont découvert l’endroit depuis plusieurs semaines et viennent régulièrement s’approvisionner en boue, ce sont sans doute les premières bénéficiaires de ce nouvel espace.
Le massif qui sépare ce soin du labyrinthe est un peu remanié également, le chêne qui s’est invité voilà pas mal d’années, est supprimé pour redonner un peu de lumière aux plantes du labyrinthe, le massif est étendu jusqu’au tilleul et de nouveaux hydrangéas sont installés (Hyd. paniculata ‘Framboisine’ et Hyd. serrata ‘Avelroz’), ainsi que quelques buissons « maison » qui apprécient l’ombre. Après leur floraison, le lilas et le seringat, seront un peu rabattus.
Avril 2024 : toutes les plantes repartent, fleurissent, tant les aquatiques que les « terrestres », la menthe aquatique a particulièrement proliféré et doit être limitée, l’iris bambou fleurit pour la première fois.
L’oranger du Mexique s’est bien développé et le chemin entre le labyrinthe et les tilleuls a belle allure